Ces études pluridisciplinaires (social, économique, juridique, politique) montrent comment les acteurs de la migration, dans un contexte d'ouverture progressive des marchés de l'emploi malgré des politiques migratoires de plus en plus restrictives, peuvent jouer sur plusieurs opportunités à l'échelle européenne et mettre en relation leurs régions d'origine et de passage ou de destination.
L'ouvrage apporte un éclairage sociologique sur la circulation migratoire au départ de la Roumanie vers l'Occident à partir de nombreuses enquêtes de terrain menées tant dans les régions d'origine que dans des espaces d'arrivée comme Londres, Nice ou l'Andalousie. L'auteure y décrit ces migrations et leur mode d'organisation réticulaire en les situant dans le contexte international créé par l'élargissement de l'Union européenne. Elle montre comment certaines niches d'emploi fortement dévaluées et marquées par le travail au noir en Occident apparaissent comme des opportunités pour des migrants qui multiplient les expériences temporaires à l'étranger dans le seul but d'améliorer leur quotidien en Roumanie... (extrait de la quatrième de couverture).
En s'appuyant sur des enquêtes de terrain menées auprès de migrants roumains entre 1997 et 2002 tant dans les régions d'origine en Roumanie qu'en Espagne, France et Grande-Bretagne, l'auteur examine les pratiques et les liens qui constituent la trame du réseau migrant dans le but de mieux définir le type d'organisation sociale réticulaire sur lequel reposent les migrations décrites. Ce qui se transmet principalement au sein de ces organisations informelles et fluctuantes, c'est la capacité à se déplacer dans l'espace européen et l'aptitude à se réorienter et à s'adapter à un nouvel environnement. En ce sens, cette organisation informelle contribue à développer la circulation transnationale elle-même.
Analyse sur les migrations temporaires roumaines vers l'Europe de l'Ouest et leurs effets sur les zones de départ. Si en Occident, ces migrations sont toujours regardées avec méfiance, pour la Roumanie elles apparaissent souvent comme une ressource salutaire et ouvrent de nouveaux horizons pour des populations à l'avenir incertain.
Etude du rôle différencié que peuvent jouer les femmes et les hommes au sein de dispositifs migratoires communs.
La recherche, basée sur de nombreuses enquêtes de terrains, analyse le phénomène de circulation migratoire apparu au départ de la Roumanie vers l'Europe occidentale à partir de la deuxième moitié des années 90. L'approche théorique situe l'étude dans le champ de recherche des « nouvelles migrations » et tente de clarifier, en les appliquant à la circulation roumaine, un certain nombre de concepts qui y sont associés tels la Mondialisation et le Transnationalisme. Centrée sur l'apparition et le devenir des liens sociaux dans les réseaux migrants transnationaux, l'analyse porte ensuite sur les formes d'organisations sociales qui président à ces mouvements multipolaires - et souvent clandestins- en dehors de toute structure formelle. Il s'agit de montrer que les réseaux, basés sur des types de liens très divers, véhiculent, pour leurs acteurs, des ressources particulièrement utiles dans l'espace des migrations transnationales.
Cet article s'appuie sur différentes recherches concernant deux "réseaux migratoires". Le premier concerne un groupe de migrants qui a fait, entre 1993 et 1998, des allées et venues entre Târgoviste (Roumanie) et Nice (France) et le second la migration qui s'opère entre la province de Teleorman et l'Espagne. Cette étude se base sur 6 enquêtes de terrain.